Obligations de l’investisseur

La conférence de haut-niveau de la CNUCED de 2019 : un nouveau souffle pour la phase 2 de la réforme

Une série d’efforts est en cours à différents niveaux – national, bilatéral, régional et multilatéral – visant à réformer le régime des AII. Ces efforts de réforme sont menés en parallèle de développements dans d’autres domaines de la gouvernance internationale de l’investissement, dont certains ont progressé rapidement depuis 12 mois, notamment les discussions structurées sur la facilitation de l’investissement menées à l’OMC, ainsi que les efforts dans le cadre des Nations Unies visant à élaborer un traité contraignant sur les entreprises et les droits humains. La Conférence de haut-niveau de la CNUDCI sur les AII de cette année a évalué les progrès réalisés à ce jour depuis le lancement des 10 moyens d’action pour la phase 2 de la réforme des AII de la CNUDCI, considérant les tendances dans de nombreux domaines de la gouvernance internationale de l’investissement, ainsi que dans les différentes régions du monde. Cet article d’ITN résume les principaux messages de la réunion de 2019 et considérations pour l’avenir de la phase 2.

Négociation d’un traité sur les entreprises et les droits humains : la lumière au bout du tunnel

La décision de 2016 sur la demande reconventionnelle de l’Argentine dans l’affaire Urbaser constitue un rappel frustrant : le régime juridique international, sous sa forme actuelle, ne parvient pas à tenir les entreprises responsables en cas de violation des droits humains. Des efforts sont en cours aux Nations Unies pour répondre à ce problème, bien que l’efficacité du traité juridiquement contraignant sur les entreprises et les droits de l’homme dans la réconciliation des régimes juridiques des droits humains d’une part, et de l’investissement d’autre part, dépendra de sa conception. Elle dépendra également du poids que les arbitres donneront au traité par rapport à d’autres, entre autres facteurs. Cet article d’ITN propose une mise à jour sur l’état des négociations de ce traité contraignant, sur la base des discussions menées à Genève en octobre 2019. Il met en avant d’importantes considérations pour les négociateurs, s’appuyant sur les enseignements tirés du droit international de l’investissement et d’autres domaines connexes.

Le projet révisé de traité sur les entreprises et les droits humains : améliorations révolutionnaires et perspectives encourageantes

En juillet dernier, le président d’un groupe de travail chargé de négocier un traité international sur les entreprises et les droits humains a diffusé un projet de texte révisé devant être examiné lors du cinquième cycle de négociations, prévu du 14 au 18 octobre à Genève. Ce document présente une série d’innovations, notamment l’extension de la portée du traité au-delà des sociétés transnationales pour inclure toutes les entreprises, ainsi qu’une clarification nécessaire à la manière dont le traité pourrait interagir avec le large éventail d’accords commerciaux et d’investissements existants. Carlos Lopez détaille ces innovations, présentant leur évolution par rapport à l’avant-projet, et explique comment elles pourraient affecter les négociations à venir.

Renforcement de la question de la protection de l’environnement en droit international de l’investissement par l’intégration des principes relatifs à la responsabilité civile internationale

L’arbitrage entre investisseurs et États s’est souvent révélé inefficace pour remédier aux dommages environnementaux subis par les États hôtes du fait des activités d’investissement. Cet article examine les enseignements à tirer des conventions internationales sur la responsabilité civile, spécialement conçues pour garantir l’indemnisation des victimes en cas de dommages causés à l’environnement. L’auteur explore ensuite les principes de ces conventions pouvant être adaptés pour utilisation dans les traités d’investissement.

Protéger les droits sociaux par la procédure de l’Amicus curiae dans l’arbitrage d’investissement : de la poudre aux yeux des tierces parties ?

Les arguments présentés par un amicus curiae sont de plus en plus communes dans les arbitrages d’investissement. Bon nombre d’entre eux portent sur des droits sociaux reconnus sur le plan international, tels que le droit à l’eau ou à la nourriture. Cet article examine les conditions restrictives applicables à l’admission d’amici curiae, la référence fréquente aux questions de droits sociaux dans les mémoires d’amici, et les difficultés rencontrées pour présenter ces arguments. L’auteur présente les actions possibles que les amici et les états peuvent entreprendre pour rendre leurs arguments en faveur des droits sociaux plus efficaces dans le contexte du droit des investissements.

Les clauses RSE dans les traités d’investissement

La RSE fait référence aux règles et pratiques que les entreprises suivent volontairement pour limiter les externalités négatives sociales, environnementales, et autres causées par leurs activités. Il existe une tendance à intégrer les normes RSE dans les traités d’investissement. Les clauses RSE pourraient-elles être utiles pour consolider les obligations des investisseurs et servir de base aux demandes reconventionnelles des États ?

Le parcours d’un Traité contraignant sur les droits humains : déjà trois ans… où va-t-il mener ?

Les personnes affectées par les abus des droits humains découlant d’activités commerciales doivent avoir accès à des recours significatifs et efficaces. Un groupe de travail intergouvernemental des Nations Unies cherche à combler les écarts entre les parties-prenantes et à négocier un instrument contraignant sur les sociétés transnationales et autres entreprises en matière de droits humains.

Conférence de haut-niveau de la CNUCED sur les AII : poursuivre l’examen des Accords internationaux d’investissement d’ancienne génération

Plus de 300 participants se sont réunis à Genève pour faire le point sur la réforme du régime des traités d’investissement axée sur le développement durable, et pour aborder les moyens d’action politique permettant de moderniser le stock existant de traités d’ancienne génération. Les participants ont reconnu qu’une collaboration multilatérale serait essentielle pour corriger le régime complexe des AII.

Les investisseurs étrangers peuvent-ils être tenus responsables des violations des droits humains ? Droit international des droits humains et au-delà

Les États hôtes se sont retrouvés face au défi de protéger leurs citoyens des violations des droits humains causés par les multinationales. Cet article explique les bases des obligations des États en vertu du droit international des droits humains et comment engager la responsabilité des investisseurs étrangers.

La Conférence 2016 de la CNUCED sur les Accords internationaux d’investissement : une étape de plus dans la réforme des AII

Dans le cadre du Forum mondial de l’investissement 2016 (WIF)[1], les négociateurs d’Accords internationaux sur l’investissement (AII) et plusieurs parties-prenantes se sont réunies le 19 juillet 2016 à la Conférence […]

Entretien avec Lauge Poulsen, auteur de Bounded Rationality and Economic Diplomacy

La popularité des TBI dans de nombreuses régions du monde est du à un manque d’appréciation de leur caractère dangereux. Pourquoi autant de gouvernements souscriraient-ils à certains des instruments les plus puissants du droit économique international sans même vérifier ce que signifiaient les traités?

ITN  |  juillet 12, 2011

News in Brief

Canada and Dow Chemical settle claim over pesticide ban A controversial NAFTA investment dispute between Dow AgroSciences and the government of Canada was settled this May. The settlement agreement involves […]