Le parti travailliste australien cesse de s’opposer au CPTPP, et promet d’éliminer le RDIE au niveau bilatéral

Le 10 septembre 2018, le parti travailliste australien (les travaillistes) a abandonné son opposition de longue-date au CPTPP, ouvrant ainsi la voix de l’accord au sénat. Les verts australiens et l’alliance du centre ont fortement critiqué ce revirement, accusant les travaillistes de s’être vendus. Les représentants syndicaux – notamment le conseil australien des syndicats, le syndicat des ouvriers manufacturiers et le syndicat des électriciens – se sont également sentis trahis par le parti.

Dans une déclaration devant la Chambre des représentants, le porte-parole des travaillistes, Jason Clare, a souligné que le parti « n’est pas en faveur de l’inclusion de dispositions RDIE dans les accords commerciaux » tout en rappelant que le CPTPP n’offrait le RDIE qu’au Canada. L’Australie dispose déjà d’accords bilatéraux incluant le RDIE avec les autres partenaires au CPTPP. Si les travaillistes remportent les prochaines élections, Clare s’est engagé à négocier avec le Canada pour éliminer le RDIE entre les deux pays, comme l’a fait la Nouvelle-Zélande.

La déclaration de Clare indique également que selon les travaillistes, « la manière dont l’Australie négocie ses accords commerciaux doit changer ». Il a ajouté que si un gouvernement travailliste était élu, il « chercherait à éliminer les dispositions RDIE des accords de libre-échange existants et à légiférer afin qu’aucun gouvernement australien futur ne puisse signer d’accords contenant de telles dispositions ».