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Insight

What's Next for the ECOWAS Gender Network: From dialogue to action

After a week full of dialogue and knowledge exchange, parliamentarians who are part of a new network on gender equality and agriculture now face the important task of turning lessons into long-term engagement.

By Sofia Baliño, Francine Picard Mukazi on July 25, 2019

*français ci-dessous**

After a week full of dialogue and knowledge exchange, parliamentarians who are part of a new network on gender equality and agriculture now face the important task of turning lessons into long-term engagement.

Representatives from a range of African countries came together in Kigali, Rwanda, for a deep dive into how to integrate gender considerations into agricultural policies and laws. Many agreed that, while the exchanges were fruitful, the next steps will be vital: how to translate these lessons and experiences into long-term policy change and continued engagement between country governments.

“A platform for learning between regions and blocs will definitely open up a give-and-take spirit so we can learn with our sister countries and networks so we don’t lose time when our partners have found solutions,” said Solina Nyirahabimana, Rwandan Minister of Gender and Family Promotion.

Rwanda as a case study

The first part of the “learning exchange” was a training workshop featuring various sessions on gender-sensitive policy design and implementation. It was then followed by a high-level policy dialogue with presentations from multiple Rwandan ministries, as well as officials from other countries. Participants wished to understand the pathway Rwanda has taken, given that the country is often regarded as a model for gender equality in certain core areas.

Currently, women hold 40 per cent of ministerial portfolios in Rwanda and represent more than 60 per cent of parliamentarians in the Chamber of Deputies. The World Economic Forum ranked Rwanda sixth out of 149 countries in its latest gender gap report.

A subsequent high-level policy dialogue focused largely on examining Rwanda’s work in developing a gender-responsive budget process. Many participants had already repeatedly raised the example as a useful case study of how the country has worked to make gender a component of its national- and sector-level policy planning. Notably, Rwanda also has in place a Gender Monitoring Office designed to monitor efforts to mainstream gender considerations into different sectors, from energy to urbanization and rural settlement.

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Among the examples Nyirahabimana gave was the inclusion of gender equality into various national development frameworks, such as the National Strategy for Transformation 2017–2024, as well as the constitutional requirement that women hold 30 per cent of representation on all levels of decision making. As she and others noted, however, there are still challenges to overcome to make the integration of gender considerations in all levels of policy-making more successful.

“There is much that we shared: the way the policies in the programs are implemented in Rwanda and the way the budget cycle is done in planning, but also in the implementation so that gender is taken into account,” said Edda Mukabagwiza, Deputy Speaker of the Rwandan Parliament’s Chamber of Deputies, at the closing press conference.

Customary versus statutory land laws

Many national constitutions feature language guaranteeing equality between women and men. However, translating gender equality and equity objectives into practice often proves difficult. For example, rural women still face challenges when trying to access productive and economic resources, such as land.

“We all know that you cannot be active in agriculture if you do not have control of that land,” said Fatoumata Njie, a Member of Parliament (MP) from Gambia. She also noted that the quality of the land matters: for example, in some cases women have access to land, but it is less fertile than the land available to male farmers.

Moreover, customary rules that are discriminatory towards women can often take precedence over other gender-sensitive statutory laws. The result of this inconsistency often undermines women’s rights, she noted, describing examples in West African countries where some statutory legal protections for women are not implemented in practice.

“To deal with stereotypes, we need to be bold and intentional. It is not enough to have laws and policies in place,” Nyirahabimana said, calling for the creation of “tangible and innovative ways” to achieve gender-related objectives.

Looking ahead: Goal-setting and implementation

“The past days’ deliberations have indicated that yes, Rwanda has success stories, but it looks like ECOWAS has success stories too,” said Ama Pomaa.

Parliamentarians and civil society representatives also highlighted how important it is to engage a wider audience in the policy design and implementation process, which would help ensure improved buy-in and results. This approach would have to be catered to the needs, cultural and societal dynamics, and economic situations of those involved.

“The political will can be there, the policy can be there, the laws can be there, but the next phase and the most important one is the implementation. And the implementation requires ownership by the implementers,” said Nyirahabimana.

**This blog is part of a series devoted to the ECOWAS network meetings, with further installments forthcoming.

 

Quelles sont les prochaines étapes pour le réseau de la CEDEAO sur l’égalité des genres? Du discours à l'action

Après une semaine de dialogue et d'échange de connaissances, les parlementaires membres du réseau de la CEDEAO sur l'égalité des genres et les investissements dans l'agriculture et la sécurité alimentaire doivent faire face à la tâche importante de transformer les leçons en un engagement à long terme.

Des représentants de nombreux pays d’Afrique se sont réunis à Kigali, au Rwanda, pour étudier en profondeur la manière d'intégrer les considérations de genre dans les lois et les politiques agricoles. Bon nombre de participants ont reconnu que, si les échanges étaient fructueux, les prochaines étapes seraient décisives. Il s’agit de concrétiser les leçons et les expériences acquises en changement de politiques à long terme et en un engagement constant entre pour des gouvernements nationaux.

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« Une plate-forme de partage d’expériences entre les régions et les blocs ouvrira certainement la voie à un esprit de compromis et d’ouverture de sorte que nous puissions apprendre de nos pays frères et de nos réseaux afin que nous puissions tirer profit des réussites de nos partenaires, » a déclaré Solina Nyirahabimana, ministre rwandaise du Genre et de la Promotion familiale.

Le Rwanda comme exemple

La première partie du « partage d’expérience » a consisté en un atelier de formation comprenant diverses sessions sur la conception et la mise en œuvre de politiques sensibles au genre. Elle a ensuite été suivie d'un Dialogue Politique de Haut Niveau avec des présentations de la part de plusieurs ministères du Rwanda, ainsi que de fonctionnaires d'autres pays. Les participants ont souhaité comprendre le chemin parcouru par le Rwanda, étant donné que le pays est souvent considéré comme un modèle d'égalité en matière de genre dans certains domaines essentiels.

Les femmes détiennent 40 % des portefeuilles ministériels au Rwanda et représentent plus de 60 % des parlementaires à la Chambre des députés. Dans son dernier rapport sur les disparités entre les genres, le Forum économique mondial a classé le Rwanda au sixième rang sur 149 pays.

Le Dialogue Politique de Haut Niveau s'est penché sur les travaux du Rwanda dans l'élaboration d'un processus budgétaire sensible au genre. De nombreux participants avaient déjà évoqué à maintes reprises Le Rwanda comme une modèle exemplaire en soulignant notamment la manière dont le pays s'est efforcé de faire de l'égalité des genres une composante de la planification de ses politiques nationales et sectorielles. En particulier, le Rwanda a mis en place un Bureau de surveillance de l'égalité des genres conçu pour suivre les efforts visant à intégrer les questions d'égalité des genres dans différents secteurs, de l'énergie à l'urbanisation en passant par l'habitat rural.

La ministre Nyirahabimana a, entre autres, cité l'inclusion de l'égalité des genres dans divers cadres nationaux de développement, tels que la Stratégie nationale de transformation 2017-2024 et a rappelé que la Constitution stipule que 30 % des femmes doivent occuper les postes à tous les niveaux décisionnels. Toutefois, comme la ministre Nyirahabimana et d'autres l'ont fait remarquer, il reste encore des défis à relever pour que l'intégration des considérations de genre à tous les niveaux de l'élaboration des politiques soit plus réussie.

« Nous avons discuté de beaucoup de choses : la façon dont les politiques des programmes gouvernementaux sont mises en œuvre au Rwanda et la façon dont le cycle budgétaire est planifié, mais aussi la façon dont il est mis en œuvre pour que le genre soit pris en compte, » a déclaré Edda Mukabagwiza, Vice-présidente de la Chambre des députés du Parlement rwandais pendant la conférence de presse qui a conclu les travaux.

Droit foncier coutumier et la loi foncière

De nombreuses constitutions nationales comportent des dispositions garantissant l'égalité entre les femmes et les hommes. Cependant, il s'avère souvent difficile de traduire dans la pratique les objectifs d'équité et d'égalité des genres. Par exemple, les femmes vivant en milieu rurales continuent de se heurter à des difficultés lorsqu'elles tentent d'accéder à des ressources productives et économiques, comme la terre.

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« Nous savons tous que l'on ne peut pas agir librement dans l'agriculture si l'on n'a pas le contrôle de la terre, » a déclaré Fatoumata Njie, membre du Parlement gambien. Elle a également souligné l'importance de la qualité de la terre : par exemple, dans certains cas, les femmes ont accès à la terre, mais celle-ci est moins fertile que la terre dont disposent les agriculteurs hommes.

En outre, les règles coutumières discriminatoires envers les femmes peuvent souvent primer sur d'autres lois sensibles au genre. Le résultat de cette incohérence porte souvent atteinte aux droits des femmes, la ministre Njie. Elle a décrit des exemples dans des pays d'Afrique de l'Ouest où certaines protections légales pour les femmes ne sont pas mises en œuvre dans la pratique.

« Pour lutter contre les stéréotypes, nous devons faire preuve d'audace et d'intention. Il ne suffit pas de mettre en place des lois et des politiques, » a déclaré la ministre Nyirahabimana, qui a appelé à la création de « moyens concrets et novateurs » pour atteindre les objectifs liés au genre.

Perspectives d'avenir : détermination des objectifs et mise en œuvre

« Les délibérations de ces derniers jours ont démontré que oui, le Rwanda a des réussites, mais il semble que la CEDEAO en a aussi, » a déclaré l’honorable Ama Pomaa.

Les parlementaires et les représentants de la société civile ont également souligné l'importance de faire participer un public plus large au processus de conception et de mise en œuvre des politiques, ce qui contribuerait à garantir une meilleure adhésion et de meilleurs résultats. Cette approche devrait être adaptée, au besoin, à la dynamique culturelle et sociétale et à la situation économique des personnes concernées.

« La volonté politique peut être là, les politiques et les lois peuvent bien exister, mais la phase suivante est la plus importante. Il s’agit de la mise en œuvre. Et celle-ci nécessite l'appropriation par les bénéficiaires et les responsables de la mise en œuvre, » a conclu la ministre Nyirahabimana.

**Ce blog fait partie d'une série consacrée aux initiatives du réseau de la CEDEAO.  D'autres articles suivront. 

 

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