Chemical bulk tanks in Rotterdam harbour
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Un lobby mondial de l’industrie chimique propose de réformer l’OMC pour résoudre les obstacles au commerce

Un groupe de l’industrie chimique mondiale un publié un document présentant ses recommandations pour la modernisation de l’Organisation mondiale du commerce, la lutte contre les obstacles commerciaux, et le soutien de la durabilité.

20 octobre 2021

Un groupe représentant plus de 98 % de tous les échanges mondiaux de produits chimiques a publié un document présentant ce qu’il appelle « un ensemble progressif de recommandations » visant à moderniser l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Conseil international des associations chimiques (ICCA) affirme que son document de consensus permettrait de réduire les obstacles au commerce, faciliterait l’achat et la vente durable, par les pays, de matériaux essentiels, tout en encourageant l’adoption de normes.

Le document du 13 septembre dernier exhorte les gouvernements à créer un agenda de négociation en soutien de la durabilité, et mettant l’accent sur le climat et la circularité. Les gouvernements doivent identifier les politiques et programmes publics capables de susciter l’innovation et l’investissement. Ils doivent également développer des principes communs pour veiller à ce que les approches nationales et régionales de la durabilité soient conformes au système fondé sur les règles. Il faut également renforcer la coopération réglementaire, et adopter de nouvelles règles en matière de subventions et d’entreprises étatiques.

« L'OMC devrait travailler avec les membres pour identifier et promouvoir un agenda favorable, qui encourage davantage les investissements et rationalise l’accès aux marchés de pays tiers dans le monde entier, dans le but de soutenir le déploiement et la mise en œuvre de ces produits et technologies », indique le document. « Des approches pragmatiques et ciblées sont nécessaires ».

La proposition de l’ICCA émerge à l’heure où des facteurs extérieurs à la politique de l’OMC ralentissent déjà les flux commerciaux de marchandises. Les coûts de transport ont explosé, faisant voler en éclats les marchés mondiaux, et reformant des marchés régionaux. La pandémie de COVID-19 a ralenti la production des usines et l’activité portuaire. La tempête hivernale Uri et l’ouragan Ida ont forcé les usines chimiques des États-Unis qui approvisionnent les marchés du monde entier à fermer leurs portes.

« La chimie sous-tend la croissance économique, qui est un élément clé du développement durable », a indiqué Alejandra Acosta, une ancienne responsable de la réglementation auprès du ministère argentin de l’Environnement et du Développement durable. « L’absence de politique environnementale ou l’existence de réglementations conflictuelles entre des pays qui sont partenaires commerciaux peut exacerber les menaces environnementales et créer des obstacles à l’arrivée de produits chimiques plus sûrs et innovants dans les pays qui en ont le plus besoin ».

Catherine Grant Makokera, directrice de Tutwa Consulting Group, basé à Johannesburg, et consultante commerciale auprès de l’Association sud-africaine des industries chimiques et connexes, a affirmé qu’un système commercial multilatéral fondé sur des règles reste essentiel pour les pays qui disposent de moins de pouvoir commercial, notamment les pays d’Afrique.

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