Press release

Tool for tracking GHGs in Canada’s buildings has “built in” errors: study

Construction practices, policies, building and energy codes and other regulations need to change if Canada is to meaningfully reduce GHGs from the building sector, a new report finds.

April 2, 2019

Carbon accounting practices need improvements, may misdirect efforts to reduce emissions

Winnipeg, April 3, 2019 – Construction practices, policies, building and energy codes and other regulations need to change if Canada is to meaningfully reduce GHGs from the building sector, a new report finds. (Français suivre)

Emission Omissions: Carbon accounting in the built environment, a new peer-reviewed study conducted by the International Institute for Sustainable Development (IISD), examines Life-cycle Assessments (LCA) – the primary analysis tool used by industry and researchers to account for GHGs and other impacts of building products at each phase of their “cradle-to-grave” lifespan (i.e., production, use, end of life).

The report finds while they are the best-available tool for evaluating GHG performance of alternative building products and designs, current LCAs have limits that may misdirect efforts to reduce GHGs from the built environment – one of Canada’s largest sources of emissions. Major findings include:

  1. LCAs may produce very different accounting of carbon for similar projects because data can be missing, while built-in assumptions and uncertainties are not disclosed.  
  2. LCAs do not track or account for “biogenic carbon” from the extraction and end-of-life stages of wood building products. For example, carbon losses related to soil disturbance in logging operations, variable regeneration rates of forests, and conversion of primary to secondary forests are not counted. This may represent up to 70 per cent of total lifecycle emissions. These impacts challenge the prevailing assumption wood construction materials are less carbon intensive than steel or concrete and should be favoured.
  3. Existing LCA models may misrepresent embodied emissions from materials, exaggerating their importance while ignoring embodied emissions from other building systems or the contribution of other significant lifecycle emissions, such as from a building’s energy use.
  4. Important regional factors are often overlooked. For example, while production intensities and related emissions can vary significantly from site to site, LCAs typically use average national, continental or global data.

According to the researchers, LCAs need to become more robust and transparent. They should include more data and full disclosure of research assumptions if they are to guide GHG reduction strategies and reduce other environmental harms from buildings and infrastructure. Building efficiency and longevity as well as optimizing material use should also be priorities for decarbonizing the built environment.

The study was commissioned by the Cement Association of Canada and conducted under the guidance of an advisory group comprised of university affiliated academics, notable environmental organizations and architects/designers from the green building community.

The report is available here. A backgrounder is available here.

Quotes                                                                     

“LCA approaches are integral to understand how buildings and the materials they are made of will impact GHG emissions.  However, there are still several uncertainties in the LCA process that building designers and policymakers need to be aware of and should be taking into consideration, especially with respect to the embodied biogenic carbon and biodiversity impacts of wood products.” - Philip Gass, Senior Policy Advisor, IISD

“This study identifies serious gaps in the way we currently account for carbon emissions from building materials, particularly emissions from forestry products. Soil disturbance, conversion of old-growth primary forest and variable silvicultural success rates are potentially significant sources of carbon that current LCAs don’t account for. We need to strengthen our metrics to make sure our strategies to reduce carbon from buildings hit their mark.” - Dr. Jay Malcolm, Professor with University of Toronto Faculty of Forestry and member of the study’s Advisory Committee

“It’s clear that LCAs are an important tool, but they have their limitations as well. More work needs to be done to unpack some of the assumptions that go into them.  The study has a clear message for the building industry and for policy makers. We have to get the carbon accounting right, get the evidence that we need and put it to work on reducing Canada’s greenhouse gas emissions.” - Keith Brooks, Programs Director, Environmental Defence and member of the study’s Advisory Committee

“This study demonstrates the importance of applying the best life-cycle evidence to policy decisions related to how Canada’s public forests and products interact with our atmosphere. Forests are complex systems that belie simple assumptions about renewability and carbon neutrality. When it comes reducing carbon in buildings and infrastructure, our policy frameworks and choices – including about how building materials are harvested, produced and used – need to reflect a more rigorous assessment of climate impacts, or they may be flawed and counterproductive.” - Janet Sumner, Executive Director, CPAWS Wildlands League

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L'outil de suivi des GES liés aux bâtiments du Canada comporte des erreurs inhérentes: étude

Les pratiques de comptabilisation du carbone doivent être améliorées et risquent de mal orienter les efforts de réduction des émissions.

Winnipeg, le 3 avril 2019 – Un nouveau rapport révèle que les pratiques de construction, les codes du bâtiment et de l'énergie et d'autres réglementations doivent changer si le Canada veut réduire de façon significative les émissions de GES du secteur du bâtiment.

Émissions manquantes : Lacunes en matière de comptabilisation du carbone dans l’environnement bâti est une nouvelle étude menée par l'International Institute for Sustainable Development (IISD) et révisée par des pairs qui examine l'évaluation du cycle de vie (ACV) – le principal outil utilisé par l'industrie et les chercheurs pour tenir compte des GES et des autres impacts des produits de construction à chaque étape de leur cycle de vie (c.-à-d. production, utilisation et fin de vie).

Selon le rapport, bien qu’il s’agisse du meilleur outil disponible pour évaluer les performances des produits et conceptions alternatifs de construction en matière de GES, les ACV actuelles ont des limites qui peuvent fausser les efforts visant à réduire les GES de l’environnement bâti – l’une des plus grandes sources d’émission au Canada. Les principales conclusions sont les suivantes:

  1. Les ACV peuvent produire une comptabilisation du carbone très différente pour des projets similaires car des données peuvent être manquantes, alors que les hypothèses et incertitudes intrinsèques ne sont pas divulguées.
  2. Les ACV ne suivent pas ou ne tiennent pas compte du "carbone biogénique" provenant des étapes d'extraction et de fin de vie des produits de construction en bois. Par exemple, les pertes de carbone liées à la perturbation du sol dans les opérations d'exploitation forestière, aux taux variables de régénération des forêts et à la conversion des forêts primaires en forêts secondaires ne sont pas comptabilisées. Cela peut représenter jusqu'à 72 % des émissions totales du cycle de vie. Ces impacts remettent en question l'hypothèse prédominante selon laquelle les matériaux de construction en bois sont moins intensifs en carbone que l'acier ou le béton et devraient être privilégiés.
  3. Les modèles d'ACV existants peuvent représenter faussement les émissions intrinsèques de certains matériaux, en exagérant leur importance tout en ignorant les émissions intrinsèques provenant d'autres systèmes du bâtiment ou la contribution d’autres émissions significatives du cycle de vie, telles que la consommation d’énergie d’un bâtiment.
  4. D'importants facteurs régionaux sont souvent négligés. Par exemple, alors que les intensités de production et les émissions connexes peuvent varier considérablement d'un site à l'autre, les ACV utilisent généralement des données moyennes nationales, continentales ou mondiales.

Selon les chercheurs, les ACV doivent devenir plus robustes et transparentes. Elles devraient comprendre plus de données et une divulgation complète des hypothèses de recherche si elles doivent guider les stratégies de réduction des GES et réduire les autres dommages environnementaux causés par les bâtiments et les infrastructures. L'efficacité et la longévité des bâtiments ainsi que l'optimisation de l'utilisation des matériaux devraient également être des priorités pour la décarbonisation de l'environnement bâti.

L'étude a été commandée par l'Association Canadienne du Ciment et menée sous la direction d'un groupe consultatif composé d'universitaires affiliés, d'organismes environnementaux de renom et d'architectes et concepteurs du secteur du bâtiment durable.

Le rapport est disponible ici. Un document d'information est disponible ici.

Citations

“Les approches ACV sont essentielles pour comprendre comment les bâtiments et les matériaux dont ils sont faits influent sur les émissions de GES.  Cependant, il existe encore plusieurs incertitudes dans le processus d'ACV que les concepteurs de bâtiments et les décideurs doivent connaître et prendre en considération, en particulier en ce qui concerne les impacts du carbone biogénique intrinsèque aux produits du bois et les effets sur la biodiversité, car ne pas le faire pourrait compromettre l'efficacité des décisions stratégiques.” - Philip Gass, conseiller principal en politiques, IISD

"Cette étude identifie de sérieuses lacunes dans la façon dont nous comptabilisons actuellement les émissions de carbone provenant des matériaux de construction, en particulier les émissions des produits forestiers. La perturbation des sols, la conversion des forêts primaires anciennes et les taux variables de réussite sylvicole sont des sources potentiellement importantes de carbone dont les ACV actuelles ne tiennent pas compte. Nous devons renforcer nos paramètres pour nous assurer que nos stratégies de réduction des émissions de carbone des bâtiments atteignent leurs objectifs." - Dr. Jay Malcolm, professeur à la faculté de foresterie de l'Université de Toronto et membre du comité consultatif de l'étude.

"Il est clair que les ACV sont un outil important, mais elles ont aussi leurs limites. Il reste encore du travail à faire pour démêler certaines des hypothèses qui les sous-tendent.  L'étude contient un message clair à l'intention de l'industrie du bâtiment et des décideurs politiques. Nous devons bien comptabiliser les émissions de carbone, obtenir les preuves dont nous avons besoin et les mettre à profit pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada." - Keith Brooks, directeur des programmes, Environmental Defence et membre du comité consultatif de l’étude

"Cette étude démontre l'importance d'appliquer les meilleures données probantes du cycle de vie aux décisions stratégiques relatives à la façon dont les forêts publiques et les produits forestiers du Canada interagissent avec notre atmosphère. Les forêts sont des systèmes complexes qui vont à l'encontre d'hypothèses simples sur le renouvellement et la neutralité carbone. Lorsqu'il s'agit de réduire les émissions de carbone dans les bâtiments et les infrastructures, nos cadres politiques et nos choix – y compris la façon dont les matériaux de construction sont récoltés, produits et utilisés – doivent refléter une évaluation plus rigoureuse des impacts climatiques, faute de quoi ils pourraient être erronés et contre-productifs." - Janet Sumner, directrice générale, CPAWS Wildlands League

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The International Institute for Sustainable Development (IISD) is an award-winning independent think tank working to accelerate solutions for a stable climate, sustainable resource management, and fair economies. Our work inspires better decisions and sparks meaningful action to help people and the planet thrive. We shine a light on what can be achieved when governments, businesses, non-profits, and communities come together. IISD’s staff of more than 250 experts come from across the globe and from many disciplines. With offices in Winnipeg, Geneva, Ottawa, and Toronto, our work affects lives in nearly 100 countries.

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